Dans ce triptyque, Jérôme Bosch prétend relater comment toutes les classes sociales veulent obtenir leur part du char de foin, c'est à dire leur part de plaisirs et de richesses. Il dépeint comment les plus puissants, comme par exemple les empereurs, les rois et les papes que nous trouvons à la gauche du panneau central n'ont pas de difficultés à obtenir leur "ration de plaisir", alors que les classes moins puissantes de la société n'y arrivent pas aussi facilement et doivent se marcher dessus ou s'entre-tuer et même sont attaqués par des démons pour pouvoir obtenir quelques uns de ces "plaisirs".
La scène pourrait être inspirée d'un proverbe flamand qui dit : " Le monde est un char de foin, duquel chacun prend ce qu'il peut". Tous types de personnes s'agglutinent près du char et depuis le pape jusqu'aux plus plébéiens tous arrachent des poignées de foin. C'est une satire implacable d'un monde qui a abandonné Dieu.
Le thème du tableau se doit en grande partie à ce que Jérôme Bosch fut un peintre moralisateur et critique vis à vis de la société de son temps, et ce tableau est un fidèle reflet de son attitude correspondante. Dans son fameux triptyque le Jardin des Délices, il a utilisé les mêmes principes moralisants qui sont représentés sur ce tableau.
Le Char de Foin montre l'enfer des vices, dénonce le goût pour les richesses terrestres si éphémères, ce qui annonce les vanités des siècles suivants.
Voir les détails du panneau gauche qui représente le Paradis terrestre. Voir les détails du panneau central qui représente le Char de Foin proprement dit. Voir les détails du panneau de droite qui représente l'Enfer.
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