Cette partie est très surréaliste. A la gauche, à côté d'un hibou, symbole de la malice, une fleur étrange sort d'un globe rose flottant sur l'eau. Cette fleur se termine par un globe transparent à l'intérieur duquel se trouvent un homme et une femme. Un rat est en train d'entrer dans un tube en verre qui est placé dans un trou du globe rose.
A droite de cette scène, un homme, avec le pénis en érection, se trouve la tête en bas, plongé dans l'eau jusqu'au torse, tandis qu'il ouvre les jambes en forme de Y, ce qui montre une certaine obsession à présenter des animaux ou personnes en positions inversées, thème développé dans la Nef des Fous de Sébastien Brandt ou dans l'Eloge de la Folie d'Erasme.
Plus à droite, on trouve, avec seulement la tête sortant de l'eau,un groupe de personnes entourant une énorme grappe de raisins tenue par la main d'un homme sortant la tête du trou d'une boule rose flottante, trou où une femme est aussi visible.On remarquera que l'eau n'est pas limpide, mais sombre et source de concupiscence, origine de tous les maux que la peinture reflète ; en fait à cette époque, le fait de se référer au bain pouvait faire allusion à Vénus, et donc à l'amour charnel.
Près d'une espèce de globe végétal de couleur rose ayant une feuille où un oiseau s'est posé à l'envers, un groupe de trois hommes semble se livrer à des activités homosexuelles.
Au centre de ce fragment, un homme porte sur son dos une moule gigantesque dans laquelle deux personnes sont, semble-t-il, en train de forniquer.
En bas, de gauche à droite, on trouve :
un premier groupe de personnages avec une femme noire portant une énorme cerise sur sa tête et un homme tendant la main vers le panneau précédent et vers Eve comme pour l'accuser, un deuxième groupe avec une personne portant sur son dos une fraise géante ayant des ailes comme un papillon et une queue étrange, un troisième groupe avec une femme ayant deux cerises sur sa tête, un oiseau à gros jabot offrant un fruit à un homme à demi couché à l'intérieur d'un vase gigantesque, un poisson sur le pré, deux créatures étranges marchant sur leurs mains.
