Sur la droite, on reconnait le globe bleu foncé que nous avons vu sur le détail précédent. A droite de celui-ci, nous avons une autre construction bizarre de couleur rose avec deux flèches bleues obliques et terminée par un tube d'où s'échappent des oiseaux.
Près de cette construction fantastique, des hommes portent un animal suspendu à un bâton, mais celui-ci, curieusement, au lieu de pendre naturellement, a la tête en haut défiant les règles de la pesanteur. C'est là l'idée du monde à l'envers très présente dans le langage iconographe et littéraire de l'époque.
Cette scène et d'autres que l'on peut voir sur d'autres fragments du panneau central montrent que nous nous trouvons dans un faux paradis où tout ce qui y est représenté n'est pas ce qui paraît.
Plus à droite, il y a une autre construction à trois étages,
le premier de couleur bleu foncé et de formes tarabiscotées, le second de couleur rose le troisième de diverses couleurs, avec à son sommet un personnage faisant des exercices d'équilibre.
Un groupe de créatures, semblant être des pré-humanoïdes est en train de se diriger vers cette construction. Toutes ces structures (et celles du détail précédent) font penser à des alambics ou à des matras (vases en verre sphériques à long col utilisés en chimie), ce qui fait que certains historiens considèrent que probablement les sens intrinsèques de l'oeuvre sont liés au monde de l'alchimie. Dans le ciel, à droite, on notera deux hommes en train de voler ainsi qu'un poisson.